
Stéphan Eicher signe avec Homeless Song un superbe album ! Je serais tenté de dire son plus bel album.
J’ai lu dans la presse que Stéphan Eicher a eu de sérieux problèmes de santé. Il se déplace avec une canne. Il a également du affronter une sérieuse bataille juridique avec son ancienne maison de disque, 7 ans sans pouvoir publier de nouvelles chansons originales puis avec la nouvelle ayant subitement réduit de 60% le budget pour ce disque. L’artiste ne manquant pas d’humour, a alors créée douze morceaux d’une minute chacun. Ce qui explique la présence de certains morceaux très courts sur cet album (« Broken » dure 43 secondes) ou de bonnes questions sur « Né un ver (mais c’est quoi ce bordel ?) ».
On retiendra également que le morceau « Si tu veux que je chante » s’adresse directement à sa maison de disques. Si tu veux que je chante, ne sois pas infidèle, ne me crois pas si fort, ni me crois pas si faible.
On trouve des morceaux exceptionnels chantés en français, en anglais et en suisse allemand, aigre-doux, intimes, beaux et acerbes. Chaque morceau mélange élégamment ces sentiments.
Je suis tombé sous le charme de « Toi et ce monde », magnifique chanson d’amour (j’aimerai bien t’entendre dire je regrette avant de fermer les yeux) et de »La fête est finie » (trio avec Miossec et Axel Red).
Voilà donc un très bel album, un album d’automne avec de la pluie mais aussi un soleil doux qui vous caresse tendrement le visage comme un baiser ou une plume.
