Balthazar confirme avec Sand

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Balthazar confirme avec leur nouvel album Sand tout le bien que l’on pensait d’eux depuis que nous avions découvert ce groupe il y a deux ans avec Fever. La scène belge nous offre une fois de plus l’une de ses plus belles pépites avec Girls In Hawai ou Zita Swoon.

Sand est sorti le 21 février 2021 sur le label Play It Again, qui accueille déjà Westerman (album Dawbridge paru le 09 février), Other Lives (excellent album For Their Lives paru en avril 2020 dont la chronique est a retrouver sur notre site), Ghostpoet (album I Grow Tired But Dare Not Fall Asleep) ou encore Editors. Bref, beaucoup de beau monde sur ce label et Balthazar y a toute sa place depuis Fever et plus encore avec Sand.

La plupart des morceaux sont composés par Martin Devoldeer, leader du groupe accompagné de Jinte Deprez.

Nous avons passé un très bon moment à l’écoute de ce nouvel album plutôt bien produit. Le mastering est réussi même si nous pensons que les basses ont tendance à prendre un peu trop de place au détriment des synthés et des cuivres, mais il semble que cela soit un choix assumé par le style imposé de Balthazar.

Concernant le style, nous avons été séduit par la diversité des morceaux proposés. On y retrouve bien évidemment la trame Indie-Rock proposée dans Fever mais Balthazar nous offre également des morceaux bien maîtrisés dans la soul, le groove, l’électro-pop. Au chant aussi, nous avons aperçu des perspectives nouvelles, avec des voix aériennes inhabituelles dans l’écosystème de Balthazar. Cela laisse une belle marge de progression et de renouvellement pour Martin Devoldeer et Jinte Deprez. Balthazar est déjà a un très beau niveau de maîtrise, il y a très peu de maladresse à relever et l’album offre un bel équilibre et une belle cohérence.

La pochette est bien décalée comme on aime.. Une sorte d’animal-humain mi-monstre, mi-personnage de Pixar assis sur une chaise vous regarde les mains croisés. Oui, il a des bras et des mains. Est-ce un animal sorti des sables (d’où le titre Sand) ? Balthazar nous a habitué à des pochettes originales, Fever proposait des hyènes qui nous regardait d’un air peu rassurant.

Sand nous promet de belles soirées d’écoute dans les semaines à venir. Le défi était difficile pour Balthazar après un l’album Fever qui fut une consécration pour le groupe. Mais le pari a été tenu et réussi, nous nous en réjouissons tant Balthazar est intéressant dans son style, dans ses explorations et ses remises en cause. Sand est une belle preuve que Balthazar est bel et bien là pour quelque temps encore !