Pre-Code Hollywood de Jonathan Bree

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Jonathan Bree, artiste néo-zélandais sort cette semaine son nouvel album « Pré-Code Hollywood » sur le Label Lil’ Chief Records.

C’est un bel album de 10 titres, dans la tonalité des années 80, à l’ambiance synthétique et froide.

Cette atmosphère se retrouve notamment dans le titre « Pre-Code Hollywood », que nous avions déjà entendu en single. Jonathan Bree est ici accompagné par la légende du funk et du disco Nile Rodgers, qui fait ce qu’il sait faire de mieux : élever magiquement une chanson entière à un niveau supérieur avec un peu plus que son jeu de guitare caractéristique. Avec l’aide de la chanteuse Princess Chelsea, le très entraînant « Miss you » est propulsé par le point culminant de ce nouvel album.

Un autre très beau titre est le fragile « When We Met », où synthétiseurs et chagrin d’amour se mélangent à merveille. Dans cette chanson sombre, Bree revient sur une rupture douloureuse avec des phrases comme « I’ll never hear that voice / you’ll never love me like that again » (je n’entendrai plus jamais cette voix / tu ne m’aimeras plus jamais comme ça). C’est surtout lorsque Bree scande son chagrin sur fond d’harmonica et de synthés menaçants, avec les paroles « Livin with a brain that’s shred / I’ll never look at me like when we met », que l’on est complètement emporté par le chagrin d’amour ET par la musique.

Plus généralement, il est frappant de constater que les synthés sont plus présents que jamais sur Pre-Code Hollywood. Presque toutes les chansons ont une touche électronique et se construisent à partir de ces synthés. Cependant, ceux-ci ne perturbent jamais l’atmosphère unique et sombre de Jonathan Bree. Au contraire, dans « We’ll All Be Forgotten », des cordes caressantes, une guitare acoustique et la nouvelle touche fusionnent de façon merveilleuse : les sons de synthé enrichissent la chanson sans être brusques et donnent l’impression d’avoir toujours été là.

Malheureusement, la nouvelle recette de Pre-Code Hollywood cesse de fonctionner au fur et à mesure que l’album avance. Alors que Bree enchaîne les chansons plus calmes et plus lentes, on perd peu à peu le fil. « Politics » reste une bonne chanson, et « Epicurean » pourrait même être l’un des meilleurs titres de The Now Now de Gorillaz, mais l’ordre dans lequel Bree présente son album fait qu’il est difficile de rester captivé. Ainsi, les singles « You Are The Man » et « Destiny » perdent de leur magie et la batterie léthargique, l’atmosphère menaçante et les voix traînantes nous endorment plus qu’elles ne nous captivent.

Plus généralement, il est frappant de constater que les synthés sont plus présents que jamais sur Pre-Code Hollywood. Presque toutes les chansons ont une touche électronique et se construisent à partir de ces synthés. Cependant, ceux-ci ne perturbent jamais l’atmosphère unique et sombre de Jonathan Bree. Au contraire, dans « We’ll All Be Forgotten », des cordes caressantes, une guitare acoustique et la nouvelle touche fusionnent de façon merveilleuse : les sons de synthé enrichissent la chanson sans être brusques et donnent l’impression d’avoir toujours été là.

Malheureusement, la nouvelle recette de Pre-Code Hollywood cesse de fonctionner au fur et à mesure que l’album avance. Alors que Bree enchaîne les chansons plus calmes et plus lentes, on perd peu à peu le fil. « Politics » reste une bonne chanson, et « Epicurean » pourrait même être l’un des meilleurs titres de The Now Now de Gorillaz, mais l’ordre dans lequel Bree présente son album fait qu’il est difficile de rester captivé. Ainsi, les singles « You Are The Man » et « Destiny » perdent de leur magie et la batterie léthargique, l’atmosphère menaçante et les voix traînantes nous endorment plus qu’elles ne nous captivent.

Sur Pre-Code Hollywood, Jonathan Bree élargit ses horizons musicaux tout en gardant son style unique. Cependant, on ne retrouve pas cet équilibre musical tout au long de l’album, ce qui fait que l’on s’enfonce dans son siège vers la fin. Un album qui retient l’attention, mais peut-être pas jusqu’à la fin. Cependant, il vaut la peine de poser l’album une fois, car il y a beaucoup de choses fascinantes à découvrir.

Article traduit du site Dansende Beren

https://www.dansendeberen.be/2023/04/14/jonathan-bree-pre-code-hollywood-melancholie-en-euforie/

Everything But The Girl : Caution To The Wind

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Alors que leur nouvel album intitulé « Fuse » est annoncé pour le 21 avril 2023 chez Buzzin’ Fly Records, Evreything But The Girl nous propose « Caution To The Wind » en guise de teasing pour nous faire patienter.

Le couple Ben Watt et Tracey Thorn nous donne l’eau à la bouche avec cet hypnotique titre « Caution To The Wind » que nous aimons beaucoup. Nous avons hâte de découvrir l’intégralité de ce très prometteur nouvel album « Fuse » successeur de « Temperamental » sorti il y a 24 ans.

Peter Gabriel nous fait languir

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Après Panopticom sorti en janvier dernier, voici The Court (Dark-Side Mix) sorti le 06 février avec toujours Brian Eno et Manu Katche.

On a beaucoup aimé Panopticom que vous pouvez écouter ici

Une tournée est annoncée en France pour présenter i/o, son prochain album studio dont la sortie est préssentie fin avril 2023.

L’impératrice ou le syndrome du coeur brisé

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On a connu L’Impératrice avec leur EP intitulé Odyssée en 2015. On les a vu sur scène au Grand Mix de Tourcoing en 2018 lors de la promo de leur 1er album Matahari.

Nous étions littéralement tombés sous le charme de ce groupe qui respirait la bonne humeur et exprimait toute sa joie et son bonheur d’être sur scène.

Cette même joie se retrouve sur Tako Tsubo, le nouvel album de L’Impératrice qui a su garder son ADN si singulière dans la nouvelle scène musicale française. Tako Tsubo est une expression japonaise signifiant « les syndromes du coeur brisé », une déformation du coeur dû à un surcroit d’émotions. Titre évocateur des sensations produites à l’écoute de ce nouvel album.

L’Impératrice est un groupe composé de 6 musiciens : Charles de Boisseguin (fondateur et claviers), Hagni Gwon (claviers), David Gaugué (basse), Achille Trocellier (guitare électrique), Tom Daveau (batterie) et Flore Benguigui au chant.

L’Impératrice propose une musique électro-pop, à base de synthétiseurs des années 70 produisant un son très groove, funk et dance à la fois, une ambiance enveloppante qui appelle à la mobilité des corps.

L’album est sorti chez microqlimat qui a produit également l’album Uplifters d’Isaac Delusion en 2019.

Pour Tako Tsubo, L’Impératrice a fait appel à Renauld Letang pour la réalisation. Ingénieur son pour les concerts de Jean-Michel Jarre, il a travaillé avec Alain Souchon (il remporte en 1996 la Victoire du meilleur son pour l’album Défoule Sentimentale), Les Silencers, Manu Chao, Jean-Louis Aubert ou Philippe Katerine. L’album est également mis en valeur par un mixage haut de gamme dû à Neal Pogue (OutKast, Stevie Wonder, Earth Wind & Fire).

Avec Tako Tsubo, L’Impératrice s’inscrit comme l’un chef de fil de la french touch pour les années à venir. Ils seront en concert dans le Nord le 04 février 2022 à l’Aéronef de Lille.

Victor Solf (ex Her) nous donne beaucoup d’espoir

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Nous venons d’écouter Still There’s Hope, premier album de Victor Solf. Ce nom ne vous dit rien ? C’est normal. Victor Solf est plus connu pour avoir créé avec Simon Carpentier le groupe électro-pop Her en 2016. Ils rencontrent le succès en France et Outre-manche avec leur premier EP Tape # 1. Un second EP tape #2 paraît dans le même style en 2017. En pleine tournée, Simon Carpentier décède des suites d’un cancer. Victor Solf termine la tournée jusqu’en octobre 2018.

En 2019, il décide de poursuivre une carrière solo et travaille sur son premier album Still There’s Hope qui paraît le 30 avril 2021. Enregistré en Bretagne durant le confinement pour cause de Covid, entre ballades en bord de mer et introspection, cet album est plutôt réussi grace à un savant mélange d’électro-pop et de chansons soul piano-voix.

Le style et l’esprit de Her restent présent sur de nombreux morceaux How We Did ? ou Fight For Love mais d’autres se démarquent du style électro-pop (piano guitare voix) tels que Comet qui parle de son fils (on entend les rires d’un jeune enfant en fin de morceau) ou Traffic Lights (premier morceau écrit suite aux conseil de Yohan Lemoine guitariste des WoodKid).

How We Did

C’est finalement dans ces titres là que la bonne surprise se trouve. Nous ne doutions pas de la capacité de Victor Solf à continuer à écrire de bons morceaux electro mais nous ne connaissions pas sa belle plume pour des morceaux plus soul (le très beaux morceau Someone Else).

L’album a été réalisé avec un cercle restreint composé de Sylvain De Barbeyrac à la prise de son et au mix(qui a travaillé également pour les enregistrements live de Lomepal), Guillaume Ferran à la co-réalisation, aux claviers et basse(qui a publié cette année un album piano classique 8 – hour livestream très original), David Spinelli aux synthés, Mathieu Gramoli aux drums et percussions (a collaboré avec Corneille et Gaël Faye), Antoine Fouter au Mastering, et enfin Zéfire, Rappeur/chanteur de Montréal aux choeurs et à la co-écriture de certains titres, le tout enregistré aux studios Black Box à Angers et publié chez Universal Music Division Virgin Records.

Parcels in Live Vol 1

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Un album seulement à l’actif de Parcels et déjà un live ? Un an et demi après la sortie de leur premier opus (Parcels) on ne peut plus solaire, le quintet australien le plus cool du moment, protégé de Daft Punk, propose plus d’une heure de musique enregistrée dans les conditions du live sur bandes magnétiques dans les légendaires studios Hansa de Berlin, là où furent notamment réalisés Low et Heroes de David Bowie, Lust for Life et The Idiot d’Iggy Pop, toute la période berlinoise de Nick Cave et de ses Bad Seeds sans oublier Achtung Baby de U2 et Bossanova des Pixies.

Sur l’album Parcels, Jules Crommelin (guitare), Patrick Hetherington (claviers), Louie Swain (claviers), Noah Hill (basse) et Anatole ‘Toto’ Serret (batterie) avaient montré leur obsession simple et sincère de jammer ensemble. Une passion exacerbée par le contexte atypique de ce Live Vol.1 dont les versions sont souvent proches des originales. Parcels fusionne avec une aisance toujours aussi hédoniste ses influences allant de Steely Dan au funk de Chic, en passant par les bases pop érigées par les Beatles ou les harmonies vocales des Beach Boys.

Ce live en studio a été filmé et vous pouvez le visionner en intégralité ici.

Le groupe s’explique : « Cette vidéo était déjà prévue il y a deux ans, avant même que nous commencions à faire notre premier album. Un luxueux enregistrement sur 24 pistes de toutes les chansons de l’album en cours de réalisation dans un studio classique. Vous attendiez des cloches et des sifflements en plus ? Eh bien, je suis désolé, il n’y en a pas ici. Pour nous, il y a deux ans, cette idée était le parfait complément au premier album. Étonnamment, ça semble toujours être une bonne idée, ce qui n’arrive jamais vraiment, à moins que ce ne soit la bonne chose à faire. Ça ne servira pas à grand-chose de regarder cette vidéo attentivement du début à la fin. Considérez-la plutôt comme une sorte concert privé qui formera la bande-son de la préparation de votre dîner, sans pression pour applaudir, sans bière à un tarif prohibitif et l’option d’aller faire une pause aux toilettes sans manquer le meilleur morceau. La performance n’est pas éditée, juste mixée, avec des erreurs et tout, donc on a juste fait le maximum pour qu’elle sonne bien. On y voit pas mal de regards nerveux, quelques pas de danse polis et à l’occasion, le plaisir d’être ensemble ‘dans la zone’. Nous sommes contents du résultat. »

Article issu du site Qobuz © Marc Zisman/Qobuz

Ed Mount le fait bien

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Nous avons eu la chance de voir en concert Ed Mount. Comme son nom de l’indique pas, Ed est un français et il vient de publier son deuxième EP intitulé Left My Heart.

Le jeune artiste est prolifique puisqu’en 2018 était paru son premier EP Space Cries dont avait été extrait un single Make It Right, nom précurseur annonçant l’exigence de l’artiste pour la qualité des titres de ses disques mais également pour ses prestations scéniques.

Ed Mount – Space Cries (2018)
Ed Mount – Make It Right (Live) – Le Grand Mix de Tourcoing
Ed Mount – Make it Right (2018)
Ed Mount – Make It Right (Live) – Le Grand Mix de Tourcoing

Ed Mount a son style, sa patte, une voix très particulière assez haute, sa musique balance pas mal, on prend du plaisir à l’écoute dans son salon entre amis en fond sonore, ou bien seul, le son un peu plus fort à faire des chorégraphies improvisées (en jetant un coup d’oeil de temps en temps pour ne pas se faire griller par le pote qui se pointe à l’improviste).

Ed Mount – Don’t You Remember (Live) – Le Grand Mix de Tourcoing

Le bonhomme est seul sur scène et manipule ses machines sophistiquées avec une grande aisance. Nous avons aimé l’ambiance qui s’en dégage, électro mais pas trop . Une musique assez smoothie en fait, tamisée et éthérée. Et puis surtout Ed Mount nous ouvre une porte sur son monde, il est dans sa musique et dans ses chansons. Beaucoup d’assurance, une prestation très assurée pour un jeune artiste qui au bout du compte Make It Right !

Left My Heart, dernier disque d’Ed Mount est disponible sur toutes les plateformes de streaming. Vous pouvez également retrouver toutes les vidéos du concert sur notre chaîne YouTube.

Beck et l’Hyperspace infini

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Beck vient de sortir son nouvel album « Hyperspace ». Réalisé en étroite collaboration avec Pharell Williams, cet opus ne devait être à l’origine qu’un EP mais leur travail en commun a fini par faire des étincelles pour accoucher finalement de 11 titres.

« J’ai toujours voulu faire un disque avec lui », a confié Beck au magazine NME à propos de sa collaboration avec Williams. « Nous sommes amis depuis une décennie et nous nous étions réunis et avions parlé de faire de la musique en 2012, mais à cette époque, il a fini par sortir une chanson avec Daft Punk, puis ‘Blurred Lines’ et ‘Happy’.

« Il y avait eu une période où Pharrell avait été très occupé et une opportunité s’était présentée, alors je l’ai saisie. A l’origine, il devait s’agir d’un single ou d’un EP, mais je pense que nous avons tous les deux été surpris quand on a compris que ce serait beaucoup plus que ça. »

Pharell Williams est donc aux commandes sur 7 titres. Il offre à Beck un album dépouillé et beaucoup plus épuré que le précédent Colors. D’autres guests sont également présents notamment Chris Martin de Coldplay (guitare acoustique) sur Stratosphère ou Paul Epworth, producteur d’Adèle sur le morceau Star(production et composition).

« J’ai des souvenirs d’albums vraiment solitaires, à passer 12 heures par jour à produire péniblement. Là, c’était très joyeux d’amener de nouvelles personnes, et j’espère remettre ça dans le futur »

On lui a parfois reproché mais Beck est un artiste libre toujours en mouvement, explorant, tordant les styles jusqu’à parfois nous mettre mal à l’aise. Il est une sorte de passerelle entre les genres mais aussi les générations.

« L’ancienne génération dit que c’était mieux avant et les jeunes considèrent la musique d’avant comme une antiquité dans laquelle ils ne se retrouvent pas ; moi je suis quelque part au milieu. »

A 50 ans, Beck Hansen est plus libre que jamais et s’est détaché de tous les codes, les règles et les compromis. 11 titres aussi différents les uns que les autres, entre rock, funk, soul, pop, électro et hip hop. Tous les goûts sont dans la nature d’Hyperspace au risque de se perdre un peu dans ce kaleidoscope des genres, de faire une indigestion tant chaque morceau est un contrepied du précédent.

« Ce n’est pas que je ne voulais pas utiliser de guitares ou faire du grunge ou de l’indie rock dans les années 1990 mais pour moi ça semblait redondant, il y avait tant de nouveaux trucs à faire. Aujourd’hui je pense que j’avais raison, j’ai désormais toute latitude pour faire ce que je veux. » 

Beck Hansen n’a pas fini de se renouveler et de nous surprendre. Pour ceux qui aiment les routes toutes tracées, sans détour, sans pause au motel country ou au clubbing hip hop du coin, alors passez votre chemin. En revanche, si vous cherchez quelques chemins de traverses pour y croiser l’inattendu et le déroutant, alors soyez les bienvenus à bord de l’Hyperspace de Beck Hansen !

Beck – Hyperspace

Hyperspace de Beck est paru le vendredi 22 novembre et est disponible sur toutes le plateformes de streaming et de téléchargement.

Antoine Pesle réunion de famille au Grand Mix de Tourcoing

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Nous avons assisté au concert d’Antoine Pesle au Grand Mix de Tourcoing ce jeudi 21 novembre (juste avant le beaujolais) !

Un concert qui ressemblait fort à une réunion de famille et de potes puisque les parents et autres intimes d’Antoine étaient venus en nombre applaudir la nouvelle coqueluche de la french électro-pop.

Sur scène également, les potes étaient là pour jouer la quasi intégralité de l’album Hifi Romance paru le 04 octobre dernier.

Pour lire la critique de l’album c’est ici : https://newsandpop.com/2019/11/08/antoine-pesle-est-le-roi-de-la-romance-hifi/

Durant 01h30, Antoine Pesle et ses amis nous ont donc fait partager ce nouvel album qui ne perd pas de sa saveur en live bien au contraire. On y retrouve la touche électro dansante et groove et la voix si originale d’Antoine Pesle qui nous a tant plu sur l’album Hifi Romance.

Un beau moment de communion avec son public et ses amis, Antoine Pesle était jeudi soir au Grand Mix comme à la maison

Retrouvez toutes les vidéos du concert sur la chaîne YouTube de News & Pop ici

https://www.youtube.com/channel/UCIzmLZwHXRMk9314Tiwvtjg

Isaac Delusion les élévateurs de la french pop

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Isaac Delusion vient de sortir Uplifters, son troisième album. On vous dit ici ce que l’on en pense… Lorsqu’en 2014 était sorti l’album éponyme d’Isaac Delusion, cela avait été un véritable choc ! Nous avions été envoûtés par la voix androgyne et la musique aérienne de cet artiste que nous avions immédiatement considéré comme britannique pour être aussi génial ! Bon, après quelques recherches sur le net, nous avions corrigé notre copie. Isaac Delusion est un groupe (ils sont désormais quatre) et ils sont français. Cocorico !

Isaac Delusion (2019)

Nous les attendions au tournant lors de la sortie de leur second album Rust and Gold en 2017. Et oui, tout le monde sait que le deuxième album est toujours un cap difficile à franchir. Et là, rebelote ! La confirmation du style et surtout du talent du groupe parisien.

Isaac Delusion – Rust and Gold (2017)

C’est donc avec une certaine confiance que nous attendions de pouvoir écouter le troisième opus d’Isaac Delusion, le bien nommé Uplifters. Alors qu’est-ce qu’on en pense ? Franchement ? Bah, c’est pas compliqué, c’est notre album de la semaine (et des prochaines semaines) !

Isaac Delusion – Uplifters (2019)

Comment ça fait plaisir d’écouter nos petits frenchies et nous proposer de la pop si réjouissante. Dès la première écoute, nous sommes en terrain connu et conquis. Nous avons retrouvé avec Uplifters cette pop entêtante, envoûtante, aérienne et toujours empreinte d’une douceur mélancolique. Alors, on prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait ! Explication…

Ce troisième album est un retour aux fondamentaux, sans les contraintes techniques et intellectuelles que le groupe s’étaient imposées lors des deux premiers albums. Retour à quelque chose de plus primaire. « Cet album, c’est un peu nous d’avant » aime à dire Isaac Delusion en interview. Et en effet, Uplifters est un disque aux thème légers, sans prise de tête, un peu comme à leur début, avant d’être connu (dixit Isaac Delusion toujours).

Isaac Delusion – Fancy (Uplifters – 2019)

On y retrouve donc naturellement une certaine spontanéité, une candeur attendrissante en écoutant ce disque. C’est un disque dégageant une saveur toute particulière de douce nostalgie, de souvenirs de vacances, de souvenirs d’adolescence. L’album se termine par une reprise de Couleur menthe à l’Eau (plutôt réussie d’ailleurs), souvenir d’enfance de Jules (le chanteur), à l’arrière de la voiture de son père écoutant Nostalgie, sur le chemin du retour des vacances.

Isaac Delusion – Couleur Menthe à l’Eau (Uplifters – 2019)

Pari réussi donc pour Isaac Delusion qui se positionne aujourd’hui comme les élévateurs de la french pop au même titre qu’Antoine Pesle et son HiFi Romance. Ça fait plaisir !

Antoine Pesle est le roi de la romance Hifi

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C’est l’album qui tourne en continu sur ma platine cette semaine. Hifi Romance d’Antoine Pesle.

Antoine Pesle est auteur, compositeur et producteur et autre qualité non négligeable il est également lillois. Il s’est fait repéré en 2013 avec un EP Amour Lemon et surtout en co-réalisant l’album Petite Amie de Juliette Armanet.

Le 04 octobre dernier, Antoine Pesle sort Hifi Romance. Pour un premier essai, il s’agit d’un coup de maître. Cet album est très réussi. Entre Air et Sébastien Tellier, Hifi Romance est un disque électro au groove lent qui instille dès la première écoute une ambiance ouatée, romantique et particulièrement sensuelle.

Je vous recommande les morceaux Latence (à écouter dans son canapé avec un bon verre de vin), Too Much (dans sa voiture, la fenêtre ouverte et le coude posée sur la portière) ou Close To You (un morceau pour faire l’amour, essayez vous allez kiffer).

Et puis Mémoire Tampon, si vous voulez rejoindre Antoine Pesle sous la douche (écouter et vous comprendrez) !

Antoine Pesle sera en concert au Grand Mix de Tourcoing le 21 novembre 2019 et bien évidement j’y serai pour vous proposer un témoignage du concert.