Ceux qui n’aiment pas Julien Doré resteront sur leur opinion originelle. Les fans seront eux ravis. Même si sa manière de chanter peut agacer à la longue, il faut reconnaître à Julien Doré cette faculté à produire une pop solaire, éleco-tropicale, sucrée et à la fois très rafraîchissante.
Le titre « Aimée » est un hommage à Aimée, sa grand-mère maternelle, militante de la CGT de 99 ans engagée dans la lutte pour la défense ces droits des veuves de mineurs, mais c’est aussi le prénom de sa mère qui est engagée pour l’accueil des femmes battues. Julien Doré précise que ces valeurs lui ont permis de se construire.

Les thèmes de ce nouvel album « Aimée » sont similaires à ceux de l’album précédent « & » l’amour, les ruptures, l’introspection mais Julien Doré ouvre la réflexion à des thèmes politiques d’actualités comme l’état du monde (le monde à changé), l’environnement (la fièvre), l’égocentrisme (Nous) ou le sort des migrants (Lampedusa).
On retrouve également des titres plus légers, plus second degré comme le titre « Waf » avec ses deux chiens Simone et Jean-Marc en background vocal, et « Barracuda » où il compare l’état de la planète à celui de ses cheveux.
L’empreinte musicale légère, flottante, parfois aérienne est la marque de fabrique de Julien Doré. Aimée est un album aigre doux très bien produit par Tristan Salvati (qui a produit l’album d’Angèle) et Antoine Gaillet (ami fidèle) au mixage et au mastering comme il l’était déjà sur « & ». On ne change pas une équipe qui gagne.